Le gouvernement provisoire ambitionne de réaliser un taux de croissance aux alentours de 4,5% en 2013, contre des estimations de 3,5% pour 2012, malgré des prévisions, plutôt, pessimistes des observateurs quant à l’évolution de la situation économique de la Tunisie.
“Cette croissance peut être réalisée, notamment, à travers la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations”, a déclaré, récemment, M.Jamelledine Gharbi, ministre du développement régional et de la planification.
Relancer l’investissement publique pour accélérer la croissance
Le gouvernement provisoire compte, à cet effet, relancer les secteurs qui ont connu un certain recul en 2011, tels que les mines et les industries manufacturières, accroître la part de l’investissement public dans le PIB à 22,7%, et créer 90 000 emplois supplémentaires en 2013.
Pour le deuxième semestre de 2012, les prévisions du gouvernement tablent sur un taux de croissance de 3,5% compte non tenu de l’agriculture, secteur dont la croissance prévue est de 4,5% contre 2,5%.
Les prévisions du FMI vont seulement 3% maximum
Le FMI (Fond Monétaire International) vient de corriger ses prévisions de 2,2% de taux de croissance en Tunisie vers un maximum de 3%, il rapport aussi quelques autres signes positifs. Toutefois, il prévoit une augmentation du chômage de 1%. Ainsi, le taux de croissance prévu pour le deuxième semestre de 2012 (3,5%) est le même que celui enregistré au cours des six premiers mois de 2012, période au cours de laquelle la consommation a cru de 4,4%, l’investissement public et privé de 8,8%, les exportations de 3,9% et les importations de 3,5%.
Chiffres de INS (L’Institut national de la statistique)
L’INS confirme bien ces chiffrent en publiant un taux de croissance a atteint 4,8% au cours des trois premiers mois de l’année 2012 en prenant en compte le taux de glissement annuel.
Cette évolution se justifie par la croissance de la valeur ajoutée dans la plupart des secteurs :
Une croissance positive des industries manufacturières de 4,6% suite à l’augmentation de la production dans le secteur des industries chimiques (de 19,8%) et dans le secteur des industries mécaniques et électriques (de 3,7%).
Une hausse de production des activités des industries non-manufacturières de suite à l’évolution importante dans le secteur des mines estimée à 20,4%.
Évolution positive estimée à 6,7% dans le secteur des services par rapport au premier trimestre de l’année 2011; cette évolution avait été renforcée par l’amélioration relative connue dans le secteur de l’hôtellerie, des restaurants et des cafés ainsi que dans celui du transport.